LE MAL-ETRE HUMAIN AU QUOTIDIEN. QUE FAIRE ?
LE MAL-ETRE HUMAIN AU QUOTIDIEN. QUE FAIRE ?
RUBY BIRD - Journaliste Indépendante16 mei 2006 – 09:13
Nous sommes à une époque de grande angoisse et toutes les revendications sont possibles. Que faire pour changer le monde ? Que dire pour se sentir mieux ? Qui a raison ? qui a tort ?
LE LIVRE NOIR DE LA PSYCHANALYSE
(Vivre, penser et aller mieux sans Freud. Sous la direction de Catherine Meyer – Editions Les Arènes)
« La France est, avec l’Argentine, le pays le plus freudien du monde ».
« Dans nos pays, il est communément admis que tous les lapsus sont « révélateurs », que les rêves dévoilent inévitablement des « désirs inavouables » ou qu’un « psy » est forcément un « psychanalyste ». »
Il est dit dans le livre qu’en France, quand on étudie au lycée, les idées de Freud sont enseignées comme des vérités incontestables. Nous connaissons tous des termes venant de lui « un travail de deuil », « refouler », « faire un transfert », « une femme castratrice »… Sur 13 000 psychiatres, 70% pratiquent la psychanalyse ou des thérapies d’inspiration psychanalytique. On peut y ajouter les psychologues et les psychothérapeutes. En France, les freudiens règneraient dans les hôpitaux et à l’université. La psychanalyse jouit ici d’une situation unique au monde.
La psychanalyse a explosé jusque dans les années 50. Mais son statut s’est largement détérioré depuis une trentaine d’années. Les « Freudiens scholars », une nouvelle école, s’est engagée a remettre en cause les théories de Freud. De nos jours, la psychanalyse serait déconsidérée. En Europe du Nord et dans les pays anglo-saxons, elle serait pratiquement inexistante. En France, Françoise Dolto, Bruno Bettelheim, Jacques Lacan servent encore de références. A l’étranger, on a accepté, non sans heurts, la contestation des principes de Freud.
On considère maintenant, que les connaissances sur le psychisme humain a beaucoup évolué et qu’il y a d’autres méthodes pour appréhender et soigner la souffrance mentale. On peut d’autres façons traiter les problèmes liés à la sexualité, à l’enfance, aux émotions…. « D’après plusieurs études internationales, les troubles psychiques sont en augmentation constante. Une personne sur deux est ou sera confrontée dans sa vie à la maladie psychique, et une sur cinq présentera une forme grave de trouble psychologique. Mieux connaître ces troubles, mieux les traiter est vital. »
En 1882, Sigmud Freud, encore étudiant entendit parler d’un grave cas d’hystérie guéri par des méthodes étonnantes. C’était l’histoire de Mademoiselle Anne O. guérie par l’hypnose. On l’appela « talking cure ». Ensuite, Freud en parla à Jean-Martin Charcot, le grand maître de l’hystérie et de l’hypnotisme qui ne s’y intéressa pas. En 1889, il tira les conclusions « les hystériques souffrent de « réminiscences » inconscientes, parce que traumatiques et refoulées, et l’on pouvait les guérir en leur faisant revivre et verbaliser ces souvenirs sous hypnose. ». Une écoute libre face à un patient allongé sur un divan, être à l’écoute de leur inconscient. En 1896, il vint à la théorie selon laquelle l’hystérie et la névrose obsessionnelle étaient liées à des « séductions infantiles ». Un an plus tard, il accepta que les récits d’inceste et de perversion de ses patientes étaient sans fondement.
Il entreprit une autoanalyse en août 1897. Il se découvrit une enfance troublée par des désirs érotiques à l’égard de sa mère et une certaine jalousie envers son père. Freud découvrait « la sexualité infantile, le rôle des fantasmes inconscients dans la vie psychique des névrosés et l’universalité de ce qu’il devait nommer plus tard le « complexe d’Å’dipe » ». Un jeune étudiant nommé J. Sulloway entreprit une enquête sur la théorie de la séduction de Freud. En décembre 1896, Freud parlait déjà de « zones érogènes » orales ou anales, neuf mois avant le début de l’autoanalyse quand il était censé avoir découvert la sexualité infantile et son caractère « pervers polymorphe ». Sa théorie serait seulement une construction spéculative, « inspirée » d’une théorie traumatique des névroses (de Charcot et de Janet).
Sulloway continua dans ce sens en déclarant que les principaux éléments de la théorie de la sexualité : la bisexualité, les zones érogènes, la perversion polymorphe, la régression, la libido, le refoulement primaire ;… provenaient plus ou moins de la sexologie de l’époque. Sulloway publia ses travaux en 1979. Freud était persuadé d’attaquer les causes de la névrose et d’obtenir des résultats complets contrairement aux autres thérapies qui n’obtenaient que des résultats superficiels et temporaires, et ceci grâce à la suggestion. Sulloway l’accuse de vouloir justifier le coût et la longueur des traitements analytiques. Si la guérison tardait, selon Freud, c’était parce qu’il y avait des résistances, un transfert à dissoudre, une compulsion à la répétition à enrayer.
Freud attire les polémiques qui sont largement développées dans le livre. Des historiens, philosophes, psychologues, médecins…. Le mettent en doute. Celui qu’on appelle encore le père de la psychanalyse. Ils assument même qu’il est avec la psychanalyse des phénomènes marginaux à l’étranger. Le livre en revient aux questions : Freud a-t-il menti ? La psychanalyse guérit-t-elle ? Est-elle la meilleurs façon de comprendre ce que nous sommes ? Comment éduquer nos enfants hors de la peur de « mal faire » ? Que penser des autres thérapies ?
VIVRE PLEINEMENT SA FEMINITE
Par Sandrine Gérardy (Anagramme Editions)
Il est dit d’emblée que la première condition pour être belle, c’est de se sentir belle. « Avec la minceur, c’est la jeunesse qui est aujourd’hui présentée comme condition de beauté… Etre jeune est synonyme d’être désirable et vieillir signifie devoir renoncer à toute vie sexuelle…. Ironie du sort, nous n’avons jamais connu en Occident une espérance de vie plus longue et en si bonne santé. »
« Suis-je une vraie femme ? ». Il faudrait arrêter de penser que la beauté est une affaire de symétrie, de proportions parfaites. Ce devrait être le rayonnement intérieur qui rend la personne belle. Au lieu d’essayer constamment de minimiser ses défauts, il faut mettre en valeur ce que l’on a de bien. « Pour être belle, il faut s’aimer ». Il faut d’abord commencer par s’accepter, question majeure pour beaucoup d’entre nous. Ensuite, être naturelle sera beaucoup plus facile qu’essayer à tout prix de ressembler à un modèle sans jamais y parvenir.
« Se sentir mieux plutôt que paraître mieux ». Le rapport que nous avons avec notre corps dépend amplement de la perception extérieure que nous en avons. Cela forge notre opinion face aux autres. La femme veut avoir une apparence flatteuse sans forcément être en accord avec son corps. Elle se sert souvent de l'image reflétée par la glace.
Tout ce qui nous fait plaisir physiquement vient des sens. Les cultiver, c’est apprendre à se faire plaisir. C’est aussi le chemin d’un plaisir sexuel plus complet car la sensualité ouvre de nouvelles voies. Nos sentiments sont de la même manière influencés par nos sens. La perception sensorielle influence notre moral. Le goût est généralement considéré comme le sens véhiculant la sensualité « la plus raffinée ». Le goût est avec le toucher le sens que nous cultivons le moins malheureusement. En matière d’érotisme, le goût a pourtant son importance. Le toucher est aussi le sens qui est associé à l’interdit. On peut toucher, caresser avec tout le corps. C’est aussi une thérapie en soi. Etre touché donne le sentiment que l’on est aimé. La caresse à l’âge adulte est signe d’amour entre partenaires. Les massages font du bien au corps et à l’âme. Ils procurent un grand bien-être et exaltent le toucher.
Les affirmations positives sont une thérapie qui marche. Il faut se construire des affirmations pour s’aider dans la vie quotidienne. La condition est de croire à ce que l’on dit et cela doit être réaliste et frapper juste. L’équilibre sexuel demande le bon fonctionnement de tout le corps et tous les sens sont en action pendant un rapport sexuel. Le désir sexuel est tout à la fois un témoignage et une expression de santé et de vitalité du corps. Le plaisir et le désir se répondent, c’est en cultivant l’un que l’on entretient l’autre. Désirer va avec le sentiment que l’on est digne d’être désirée. S’aimer c’est se vouloir du bien tout en pensant qu’on le mérite.
On nous apprend depuis l’enfance qu’il ne faut surtout pas s’écouter, plutôt se forcer et ne pas se laisser aller. Il est important de savoir s’écouter, se comprendre et agir en conséquence. Souvent le manque de confiance en soi est lié à un manque d’amour de soi, peur de l’échec, de déplaire aux autres, le sentiment de ne pas arriver à être quelqu’un de bien. Il n’y a pas de recette miracle. Etre désirable et être belle sont souvent associés dans l’imaginaire de nos jours mais ces deux termes ne sont pas synonymes. Etre désirable, c’est faire deviner plutôt qu’exposer, c’est garder une part de secret. Etre désirable est une chose mais le rester en est une autre. Le désir est l’attente ardente du plaisir. Le plaisir de vivre vient de cultiver tous les sens et leur offrir ce qui leur plaît. Le bonheur c’est sans doute ce que nous recherchons le plus sur terre. Le trouver, le garder et l’entretenir sont les préoccupations que nous partageons le plus. Où le trouver ? En nous-même, bien caché. Il faut prendre soin de soi pour vraiment le trouver. Souvent, le bonheur est vu comme un hasard et une question de chance. Il y a tout d’abord connaissance de soi, de ce que l’on veut et de ce que l’on peut faire pour atteindre le bonheur. La lenteur en soi est une qualité, les expériences de bonheur se vivent souvent de façon tranquille et sereine. La vie de tous les jours nous confronte à des situations où nous ne sommes plus libres et où le besoin d’évasion nous monte vite à la tête.
VIVRE ET LAISSER VIVRE
La liberté pour soi et pour les autres. Par Michel Poulin (Editions Guy Saint-Jean)
L’auteur est avocat de formation et s’implique beaucoup dans des activités d’entraide et de services à la collectivité au Canada. Il est soucieux du respect d’autrui et des droits des minorités. Le livre est un véritable plaidoyer pour la liberté. Pour lui, il y a un grand nombre de personnes qui sont motivées par le désir de contraindre leurs semblables. Ce serait une peur viscérale de l’être humain devant l’inconnu et qui joue sur l’agressivité qu’il témoigne et dans son besoin de pouvoir. La fragilité et la vulnérabilité de l’être humain le pousse à devenir dur et insensible. La multiplicité des révoltes et révolutions a montré une aspiration à la liberté qui équivaut le besoin de puissance et de pouvoir. Le besoin de domination ne cesse de s’opposer au besoin de liberté.
Une personne qui veut vivre sa vie librement se heurte parfois aux convictions des autres. La notion de liberté n’est pas contradictoire avec la notion du respect des autres. Il existe des lois injustes. La liberté individuelle ne peut pas être la négation des libertés. Beaucoup cherchent à profiter le l’ambiguïté de la définition de liberté, ils sont motivés par des désirs égocentriques. « Pourquoi y a-t-il tant de gens qui sont insensibles aux besoins et aux aspirations d’autrui ? » Le contrôle nous étant imposé à petites doses, nous sommes portés à laisser faire. C’est grâce aux héros d’hier que nous pouvons vivre aujourd’hui dans un monde « un peu plus démocratique ». Il reste cependant encore un bon bout de chemin à parcourir. On se réfère à la Charte Universelle des Droits de l’Homme à laquelle adhère la majorité des pays.
Bien des gens sont emprisonnés pour des motifs qui n’ont pas grand chose à voir avec la liberté d’autrui. Beaucoup aussi sont incarcérés sans avoir commis le moindre délit. Tout cela sans compter les victimes d’erreurs judiciaires dans tous les pays. « Même les animaux détestent être mis en cage ». La liberté physique est une liberté plutôt fondamentale. Sans elle, la plupart des autres libertés sont impossibles, ou du moins difficilement accessibles. Tout le monde n’est pas un héros. Il est difficile en réclusion de faire usage complètement de sa liberté d’expression. Quant à la liberté de cÅ“ur et sexuelle, les reclus sont obligés de les restreindre à leur simple expression. Presque toutes les libertés courantes peuvent être compromises par la réclusion : liberté de réunion, de culte, d’établissement, de commerce, d’association, vestimentaire, de choisir son médecin…
« La liberté est une valeur fondamentale surtout pour ceux qui l’ont perdue ». C’est le moteur de la vie, peut aussi être la valeur suprême. Les pays totalitaires ne sont pas les seuls à recourir aisément à la prison. Dans les pays dits développés, on incarcère encore énormément. On incarcère pour des contraventions tout à fait anodines. Les Américains mettent les gens en prison bien plus souvent que les autres Occidentaux. « Ce qui augmente, c’est la brutalité des attaques, en raison surtout de la disponibilité des armes. » La société américaine ne semble pas particulièrement compatissante. « Il est vrai que la tentation de la vengeance est parfois irrésistible pour les victimes d’un crime. Toutefois, une société civilisée doit savoir tempérer les ardeurs des victimes, aussi bien que celles des criminels. ». Cette approche punitive daterait de l’époque où les sociétés humaines se sont données leurs premières lois.
Les pays qui ont aboli la peine de mort n’ont pas vu la fréquence des homicides augmenter. Le sentiment de sécurité des citoyens n’est pas proportionnel avec le degré de sévérité du système pénal. Les craintes à l’égard de la criminalité ne sont pas toujours rationnelles. Le système policier, voire les tribunaux, sont fréquemment mis à contribution pour lutter contre les marginaux. Les experts des services correctionnels considèrent que « l’incarcération devrait cesser d’être la peine de référence et n’être utilisée que pour les personnes qui présentent véritablement un danger pour la société. ». Par exemple, on pourrait avoir à donner d’autres peines : avertissement, amende, suspension du permis ou de privilèges, travaux communautaires ou compensatoires, période de probation, condamnation avec sursis ou même dédommagement de la victime. Il faut se rappeler que la personne condamnée à la prison, ne l’est que pour un temps limité. La peine de prison ne devrait être utilisée qu’en dernier recours. Il n’y a pas suffisamment de moyens mis à la disposition des ex-prisonniers pour les aider à réintégrer la société graduellement.
La personne ne peut se permettre d’expérimenter tous les problèmes humains avant de se faire une idée sur ce qui est bon ou non pour les autres. Il est important de donner à chacun le bénéfice du doute. La tolérance est une vertu essentielle si l’on veut assurer le progrès social et la liberté individuelle. Il faut favoriser les traités internationaux efficaces en matière de discrimination, de préservation de l’environnement, de la sécurité automobile, de la protection du consommateur, des normes de travail. Il faut aussi régir sévèrement l’usage des armes à feu. Lutter contre les salaires de misère et des conditions de travail inhumaines. L’Etat se doit de protéger et secourir les plus démunis, au nom de tous les citoyens.
Les Libertaires sont : contre la conscription militaire, contre la législation touchant les activités sexuelles quelles qu’elles soient quand elles se déroulent entre adultes consentants, pour l’abolition des lois prohibant l’usage des drogues car font plus de mal que de bien, tous les citoyens du monde devraient circuler librement à travers les frontières (s’ils sont pacifiques), pour le libre échange économique universel, pour l’abolition des lois sur les salaires minimum car seraient source de chômage et vont à l’encontre de la liberté d’entreprise, pour supprimer l’aide sociale et compter sur le bénévolat et la générosité publique, pour éliminer les taxes et impôts et les remplacer par des frais d’utilisation facturés à tous les citoyens….
Quand on impose des contraintes aux autres, prétendument pour leur bien ou leur sécurité, on devrait le faire avec beaucoup de réticence et en se limitant à ce qui est strictement indispensable. L’idée est de protéger les gens contre eux-mêmes, c’est une idée très élastique. Il faut aider chacun à développer, dès l’enfance, un sens plus aigu du respect d’autrui. Cela commence forcément par le respect de soi. Une personne ne se respecte pas quand elle se laisse mépriser par les autres avec résignation et docilité. Il faut exiger le respect de la part des autres. Réclamer un traitement égal par tous, surtout par ceux qui détiennent l’autorité. Cependant, il devrait être possible de faire des compromis pour s’ajuster à son entourage. « Le secret de la liberté et même du bonheur réside souvent dans le fait de se prendre en charge et de se mettre debout avec confiance devant les difficultés et les affronts. »
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